L’oiseau noir
Selon le rapport final du RECENSEMENT NATIONAL DES GRANDS CORMORANS
HIVERNANT EN FRANCE DURANT L’HIVER 2017-2018 (Bilan au 31 Octobre 2018 –Loïc MARION- Coordinateur national / Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, Direction Générale de
l’aménagement, du Logement et de la Nature, Direction de l’Eau et de la
Biodiversité (SESLG-Université Rennes I-CNRS), 107000 cormorans répartis sur 94 départements ont été recensés avec un pic de 173000 individus en octobre 2017, tout en sachant que 25 départements n’aient pas fourni de statistiques. Si l’on fait un simple petit calcul de ce qu’ingurgite un cormoran par jour (0.5kg) : 107000 x 0.5 = 53500 kg/ jour sur le territoire national soit 1605 tonnes par mois et quand on sait que la période de présence du cormoran en gros se situe du 15 septembre au 15 avril, je vous laisse imaginer la suite du calcul, d’autant plus que dans certains endroits ils nichent à l’année. Il ne faut pas s’étonner que nos rivières, étangs ou réservoirs se dépeuplent. Certes d’autres paramètres sont certainement à prendre en compte, mais le grand cormoran à mon avis est actuellement le plus important prédateur de nos rivières et il serait grand temps que les autorités compétentes (DDT, AFB, Fédérations de pêche, ONCFS …) prennent le problème à bras le corps afin que nos générations futures sachent ce qu’est une truite, un ombre commun un chevesne….. enfin un poisson quoi !!!!!!!
Les pêcheurs sont tout au long de l’année au bord des rivières. Le pêcheur a pour délégation la surveillance des rivières. C’est notre rôle et non celui de l’état. Nous sommes là pour protéger les milieux aquatiques. Il est de notre devoir de signaler les pollutions et le cormoran pour moi en est une. Je ne suis pas pour éliminer cette espèce mais pour la réguler comme cela se faisait avant les années 80 et revenir ainsi a une population plus proche de cette époque. Le problème par rapport à d’autres pollutions est que le poisson ne se voit pas, et par la même sa disparition. Quand nos rivières seront vides, là, il sera trop tard.
JC Bonhomme